L’Etat recentre ses aides sur les conversions à l’agrobiologie et mise sur le marché ou les régions pour financer les aides aux maintien.

A partir de 2018, seules les aides à la conversion bio seront couvertes par les fonds du ministère. Les aides au maintien seront supprimées du budget du ministère de l’Agriculture qui souhaite que le marché finance ce maintien, via notamment un fonds privé.

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert l’a annoncé lors de sa visite au salon Tech & bio, à Bourg-lès-Valence (Drôme), le 20 septembre. Insistant sur la croissance à deux chiffres que connait la filière bio depuis plusieurs années, a estimé que « c’est au marché de soutenir le maintien de l’agriculture biologique car la demande est là et il faut que nous soyons collectivement en capacité d’y répondre ». Le ministre a relancé sa proposition d’un fonds privé, soutenu par les transformateurs et les distributeurs, même si de nombreux acteurs des filières et les associations de consommateurs s’y opposent.

Quelles mesures de soutien à l’échelle régionale ?

Le ministre a précisé que « les Régions pourront continuer de financer des aides au maintien sur de nouveaux contrats mais elles devront le faire en responsabilité et sans mobiliser des crédits du ministère ». Les régions ont déjà des difficultés a bouclé les budgets du 2ème pilier de la PAC qu’elles gèrent (MAEC, ICHN, Bio …). De plus il fonctionne sur des cofinancements de l’Europe. Elle ne verse pas les fonds si les régions ne les complète pas par des fonds régionaux. Les arbitrages seront donc compliqués.

Certains acteurs souhaitent solliciter les agences de l’eau.

 

Quelles réponses dans vos exploitations ?

D’emblée il faudra vérifier sur quel montant perdu vous êtes concernés et sur quel périmètre s’applique cet arrêt de financement du « maintien bio ». Sur les nouvelles demandes à partir de 2018 ? Sur les augmentations de surface ? Sur tous les dossiers engagés depuis 2015 ?

Pour l’avenir vous aurez à vérifier les leviers internes à votre exploitation pour répondre à cette hypothétique ( ?) perte ou réduction d’aide : baisse des coûts de production ? report du manque à gagner sur les prix de vente ? retravailler les modalités de vente (circuits courts, regroupement de l’offre, création de site web de vente …) pour accéder à de nouveaux clients, pour réduire le temps et le coût d’accès au marché … ?

Rédigé par notre Expert Cerfrance ✏️