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Méthanisation : injection biométhane ou cogénération ?

13 mai 2019Agro-EnvironnementCéline Vailhen

La publication de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) publiée en début d’année a envoyé des messages contradictoires aux potentiels porteurs de projets d’unités de méthanisation. Elle a suscité des propositions d’évolution de tarifs de la part de la filière récemment.

Les acteurs du gaz naturel poussent au biométhane

Pour les grands acteurs gaziers (GRDF, Engie …) le développement de sites de production de biométhane est stratégiquement important. Ils ont donc mis les moyens pour capter ce potentiel. Pour injecter du biométhane, il faut épurer le biogaz sur place avant de l’injecter dans le réseau. Faut-il être proche du réseau de gaz naturel ? Par les réductions de coûts de raccordement, et le dynamisme de GRDF les solutions sont plus nombreuses. Ce frein initial est donc moins fort.

La cogénération à la ferme a encore des atouts

L’épuration du biogaz demande des moyens importants qui renchérissent les coûts. Cela conduit à élever le seuil minimal du gisement méthanogène, et donc globalement à augmenter le niveau d’investissement initial. Avec un niveau de gisement moins élevé, la cogénération est plus accessible.

Le signal de la PPE : se préparer à terme à la raréfaction des soutiens

La PPE réaffirme les atouts du biométhane justifiant de maintenir un soutien public. Mais les pouvoirs publics ne veulent pas connaître les emballements qu’ils ont connus sur le soutien en tarifs d’achat pour la filière photovoltaïque au début des années 2010. Ils annoncent donc une trajectoire de limitation des tarifs de soutien en biométhane, comme ils l’ont déjà fait en cogénération. Tout cela est concomitant à la baisse des subventions disponibles par projet, d’autant plus que le nombre de projets est toujours plus important.

La filière propose une trajectoire de baisse de prix plus raisonnable

Elle envisage plutôt une baisse progressive des tarifs de 2 % par an, qui permette à l’ensemble des acteurs de s’adapter à la nouvelle donne.

Travailler les fondamentaux

Bien que les soutiens soient moins fermes, il faut continuer à étudier en profondeur son projet :

  • explorer avec précision son gisement
  • évaluer les conséquences sur vos exploitations
  • décider du partage de la valeur ajoutée entre les acteurs, selon que vous soyez sur un projet basé sur une ou deux exploitations, ou sur un plus grand groupe
  • peser tous les choix des process
  • bien caler son financement : banques, investisseurs externes ou non, autofinancements … ; et ne surtout pas oublier la période délicate de construction, montée en charge, et consolidation de la première année de fonctionnement

La méthanisation est un projet à forte rentabilité s’il est bien pensé. Cela demande du temps de réflexion et de l’implication dans la construction du projet. Cerfrance Vendée et ses conseillers spécialisés en Energie peuvent vous accompagner dans cette démarche à valeur ajoutée.

2 commentaires. Laissez une nouvelle

choppin
11 juillet 2020 10 h 53 min

Un article bien équilibré, donc sage. Il faudrait ajouter que seuls les gros projets sont intéressants pour imaginer l’injection. Hors station d’épuration, cela implique une concentration de déchets à valeur faible ce qui n’est pas conforme à l’esprit des circuits courts. Moins de trasports, moins de coûts induits, moins de gas-oil brulé, moins de CO2. Il est tres paradoxal de consommer un liquide à eau pouvoir calorifique et tres émetteur de CO2 pour transporter des déchets de faible valeur.

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choppin
26 juillet 2020 10 h 34 min

Tout d »abord un grand merci à ce blog car il a fallu que je parcours environ 20 pages de Google pour que je puisse tomber sur un site qui établit une comparaison entre injection réseau et cogénération, ce qui parait bien anormal et pas l’effet du hasard !! Que les acteurs du gaz naturel poussent a la méthanation, quoi de plus normal. Ils sont l’impérative nécessité de le faire pour verdir leur gaz naturel. En forçant le trait, c’est pour eux une question de vie ou de mort. Et en plus, finalement il y a distortion d’aide entre cogénération et biométhane et c’est finalement le consommateur qui paie. Pourquoi se gêner ! Il se pourrait que ça change ! Il faut donc être attentif.
Par ailleurs, il faut pousser le gaz dans le réseau et donc pour cela il faut de l’électricité. Si vous voulez que ce soit de l’électricité verte, il faut qu’il soit produit par un groupe électrogène ou mieux par un module de cogénération pour chauffer au minimum le méthaniseur.

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