Depuis peu, on parle beaucoup de « bilan carbone » ou appelé aussi « diagnostic carbone ». Mais pourquoi réaliser un diagnostic carbone en agriculture et quel intérêt en retirer ?
Le bilan carbone est une notion qui concerne l’ensemble des activités économiques, des administrations et des citoyens.
Souvent, c’est un concept un peu flou, dont tout le monde parle. Mais l’agriculture a une place particulière.
Nos conseillers Cerfrance Vendée ont animé un webinar sur le sujet le jeudi 27 mai à 11h. Ils ont aborder notamment les sujets suivants :
Retrouvez le replay dès maintenant en cliquant ci-dessous :
Le dérèglement climatique est dû à l’augmentation des teneurs en gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cela génère une hausse des températures moyennes sur le globe, et surtout une plus forte instabilité climatique (épisodes saisonniers plus marqués : sécheresse, gels tardifs après des hivers plus doux, excès d’eau …).
Le GES dont on parle le plus, est le Co2. Il est issu essentiellement des consommations énergétiques à base de produits fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon …).
D’autres gaz sont également responsables de l’effet de serre. Plus d’une quarantaine selon les scientifiques du GIEC, parmi lesquels figurent, le Méthane (CH4), l’Ozone (O3), le Protoxyde d’azote (N2O), les gaz fluorés utilisés dans les équipements de refroidissement (climatisations …) … Aussi, ces gaz sont tous énormément plus réchauffant que le Co2.
Pour pouvoir s’y retrouver, les gaz ont été classés selon leur pouvoir réchauffant, exprimés en Tonne équivalent Co2. C’est pour cela que l’on parle de Bilan Carbone.
Ce sont d’autres GES (CH4, N2O) qui sont responsables de l’essentiel du pouvoir réchauffant global. C’est lié au fonctionnement de l’activité agricole :
L’agriculture est le seul secteur économique qui peut inclure dans son fonctionnement naturel le stockage de carbone (techniques culturales, captage du méthane, développement des haies … )
Réaliser un diagnostic carbone permet de positionner ses émissions de gaz à effet de serre, et d’identifier ses leviers pour les réduire. Quel que soit le système de production et la nature des activités, il est donc possible de diminuer son impact carbone.
Aujourd’hui, les pouvoirs publics (ADEME, conseil régional, SILOUEST …) octroient des financements pour réduire le reste à charge des diagnostics carbone. A l’instar des soutiens aux premières mises aux normes, on peut imaginer que cela ne sera pas toujours le cas.
Les dispositifs de financement commencent à inclure des bonus, aux porteurs de projet (PCAE). Il se met en place des subventions privées sous forme de crédit carbone. Les laiteries, pour coller aux demandes sociétales poussent leurs producteurs à rentrer dans la démarche.
Enfin, en général, les entreprises qui engagent une réduction des émissions de GES, améliorent aussi leur performance technico-économique. Les premiers leviers de diminution des GES, sont des actions d’optimisation des processus technico-économiques.