La filière ostréicole fait face à des défis financiers en raison de faibles récoltes en 2022 et d’une conjoncture difficile fin 2023.
En baie de Bourgneuf, les entreprises ont connu des difficultés de pousse en 2022. Les cours élevés sur cette même année ont couvert la hausse des charges de production. Ce qui s’est traduit par un maintien des équilibres financiers dans les entreprises.
Les entreprises qui rencontrent des problématiques de trésorerie sont celles où la technicité est moindre.
Le critère essentiel pour la bonne marche des entreprises reste le tonnage produit par unité de main d’œuvre. (Moyenne de 23 tonnes / ETP)
A l’approche des fêtes de fin d’année, les stocks sont élevés. Deux facteurs provoquent cette situation, le décalage de pousse de 2022 et un été 2023 peu dynamique dans la vente en gros.
De plus, la croissance de qualité rencontrée en 2023 accentue ce phénomène et provoque la nécessité de commercialiser un volume important d’huitres de gros calibres.
Ces phénomènes pèsent sur les cours. Ils sont amplifiés par des commandes qui se font de plus en plus tardivement pour les festivités de fin d’année. Sur le marché de la vente en gros, la commercialisation va se faire en dessous des coûts de production, les volumes consommés en fin d’année permettront-ils le retour à des prix plus attractifs pour l’année 2024 ?
La productivité est l’élément prédominant. Des différences conséquentes existent entre les entreprises. La modernisation des entreprises engagées depuis quelques années perdure avec la mise en place du programme FEAMPA.
Cette modernisation, qui permet le plus souvent de limiter la pénibilité du travail répond en partie à la difficulté première de la filière qui est d’attirer de la main d’œuvre et de la pérenniser.
Retrouvez notre article sur les résultats 2022 de la filière laitière