La transmission et l’installation sont deux moments clés dans la vie d’une exploitation agricole. Des aides Installation ou Transmission existent pour les accompagner.
Pour qu’ils se déroulent dans les meilleures conditions, la Région et l’État, à travers le dispositif AITA – Accompagnement à l’Installation-Transmission en Agriculture, proposent un soutien concret.
Ce dispositif offre aux agriculteurs des outils précieux pour préparer sereinement l’avenir.
Un suivi spécifique pour sécuriser les jeunes installés
Les premières années d’installation sont souvent décisives. Entre investissements à rembourser, organisation du travail à trouver et incertitudes des marchés, les problématiques sont multiples.
Grâce au Suivi du Nouvel Exploitant, chaque jeune agriculteur bénéficie d’un accompagnement personnalisé :
un regard extérieur sur les choix techniques et économiques
des conseils stratégiques pour orienter le développement de l’exploitation
un soutien pour valoriser au mieux les productions
Préparer et réussir la transmission
La transmission d’une ferme, surtout hors du cercle familial, ne s’improvise pas.
Le Diagnostic d’Exploitation à Céder (DEC) et le Conseil Stratégique de Transmission (CST) apportent des réponses concrètes :
un état des lieux complet de l’exploitation (forces, faiblesses, potentiel de développement)
une valorisation claire de l’entreprise pour faciliter la recherche d’un repreneur
l’identification des points de vigilance pour anticiper les contraintes fiscales, juridiques ou techniques
un accompagnement du cédant dans sa démarche et un appui au repreneur pour sécuriser son projet
C’est une passerelle indispensable pour maintenir le dynamisme agricole et soutenir les différentes filières.
Ces accompagnements, aides Installation ou Transmission, sont financés en grande partie par des fonds publics. Ils constituent donc une opportunité à saisir pour tout exploitant qui s’installe ou envisage de transmettre son exploitation.
Pour en savoir plus et bénéficier d’un appui adapté, contactez dès aujourd’hui votre conseiller Cerfrance. L’inscription est possible jusqu’au 24 octobre 2025.
La fièvre catarrhale ovine (FCO) et la maladie hémorragique épizootique (MHE) affectent actuellement les cheptels vendéens. Ce communiqué de presse explique comment les éleveurs peuvent préserver leurs aides PAC 2025 en demandant la reconnaissance de cas de force majeure et en adaptant leurs démarches administratives.
Le ministère de l’Agriculture, en lien avec Bpifrance déploie un dispositif exceptionnel de remboursement des commissions de garantie pour les prêts structurels.
Ce dispositif concerne les exploitations agricoles ayant souscrit des prêts de 5 à 12 ans pour restructurer leur dette ou renforcer leur trésorerie. La BPI garantie le capital à hauteur de 70% et l’État prend en charge l’intégralité des frais de commission facturés. Le montant du prêt est au maximum de 200 000 € (avec transparence de trois associés pour les GAEC).
Les conditions d’accès
Les conditions d’accès sont strictes mais claires : être une PME agricole, avoir un taux d’endettement supérieur à 50 % ou un ratio EBE/CA inférieur à 25 %, et fournir les justificatifs nécessaires via la plateforme de FranceAgriMer.
Le dépôt des dossiers doit être réalisé sur le site au plus tard le 27 février 2026 à 14h00. Vigilance, les aides seront attribuées selon la règle du « premier arrivé, premier servi », dans la limite d’une enveloppe budgétaire de 35,1 millions d’euros avec un paiement au plus tard le 30 juin 2026.
Ce dispositif peut représenter une bouffée d’oxygène pour les exploitations les plus fragiles, il est également compatible avec des exploitations en procédure de sauvegarde. Si vous êtes concerné, contacter votre conseillers Cerfrance afin d’étudier l’intérêt de cette mesure.
➡ Accédez à la synthèse complète sur le site de FranceAgriMer.
Face aux caractères historiquement faibles des récoltes 2024, à la multiplication des crises sanitaires et aux difficultés économiques croissantes rencontrées par de nombreuses exploitations agricoles, le Gouvernement a mis en place un dispositif exceptionnel d’aide à la trésorerie suivant deux modalités.
La première, destinée à répondre à des difficultés purement conjoncturelles, consiste à la mise en place de prêts de reconstitution de trésorerie de moyen terme (de 24 à 36 mois).
La seconde, destinée aux exploitations traversant des difficultés plus structurelles, prend la forme de prêts de consolidation à moyen ou long terme (de 5 à 12 ans).
Aide conjoncturelle : les caractéristiques principales du dispositif
Prêts à taux bonifiés
L’aide est fondée sur la prise en charge des intérêts d’emprunts pour les exploitations agricoles. Le capital souscrit est de 50 000 € maximum avec une transparence de trois associées en GAEC.
Grâce à un effort partagé entre les banques et l’État, le taux d’intérêt maximum payé par l’exploitation est de 1.75%. Une bonification supplémentaire est octroyée aux jeunes installés pour aboutir à un taux d’intérêts de 1.5%.
Conditions d’éligibilité
Les exploitations agricoles doivent justifier d’une baisse d’au moins 20% du chiffre d’affaires au cours de la période indemnisée comparée à la période de référence.
La période indemnisée est l’exercice comptable clôturé entre le premier juillet 2024 et le 30 juin 2025. Si la date de clôture ne permet pas de disposer des renseignements nécessaires au moment de la demande, des valeurs prévisionnelles devront être établies.
La période de référence est composée des trois exercices comptables précédents.
Pour les exploitations détenant de l’épargne de précaution sur un compte courant, justifier également de l’activation de 60% de son épargne,
Modalités de la demande d’aide
La bonification n’est pas effective au moment de la réalisation du prêt. Pour cela, la demande d’aide devra être réalisée auprès de l’ASP en procédure dématérialisée. Cette demande devra être déposée au plus tard le 30 mai 2025.
Dispositif d’aide à la trésorerie : une procédure complexe
Le dispositif d’aide à la trésorerie mis en place est complexe et de nombreux cas particuliers devront être étudiés dans les semaines à venir. Dans les jours à venir, nous vous donnerons plus de précisions sur l’ensemble des modalités ainsi que sur la mise en place du prêt répondant aux difficultés structurelles une fois celle-ci connues.
Dans un monde où la quête de durabilité et de qualité alimentaire occupe une place centrale, l’agriculture biologique poursuit son développement. Pourtant, le bio se heurte à une réalité économique difficile : les produits conventionnels, plus accessibles en prix, restent majoritairement choisis par des ménages confrontés à une inflation galopante. Cette tension entre aspirations et contraintes soulève des questions cruciales pour l’avenir du bio, aussi bien en termes de consommation que de production. Peut-il continuer à incarner une alternative pérenne face à ces défis ?
Une production bio en quête d’équilibre
Ces dernières années, la production bio française a connu une forte expansion, portée par des vagues de conversions ambitieuses. Ce développement a permis non seulement de répondre à la demande nationale, mais également d’exporter certaines productions comme le blé.
Sur d’autres segments, comme celui des protéines végétales (lentilles, pois chiches, soja), qui sont pourtant au cœur des enjeux alimentaires de demain, les volumes peinent à suivre à cause des ravageurs et des conditions climatiques. À cette fragilité de l’offre s’ajoute une demande en berne : la consommation de produits bio en France a fortement reculé.
Le frein du prix pour les consommateurs
Selon le Baromètre 2024 de l’Agence Bio, seulement 30 % des Français consomment des produits bio au moins une fois par semaine, contre 52 % en 2021. Ce déclin est principalement dû à des prix jugés trop élevés. Dans les grandes et moyennes surfaces (GMS), certaines enseignes spécialisées ferment leurs portes, tandis que d’autres acteurs comme les fabricants d’aliments pour animaux bio subissent également les conséquences de cette contraction du marché.
Pour les entreprises ayant investi récemment dans le bio, cette chute de la consommation est un coup dur. Une vague de retour vers l’agriculture conventionnelle pourrait survenir, rendant le tissu économique autour du bio surdimensionné et aggravant les tensions dans la filière.
Une concurrence accrue pour les labels bio
L’essor de nouvelles certifications et labels vient brouiller les cartes. Face à une multitude de mentions valorisant des pratiques durables, les consommateurs peinent à s’y retrouver. Plus de la moitié des non-consommateurs de bio doutent même de la légitimité de ces produits.
Parallèlement, le développement des circuits courts répond à une demande croissante de transparence et de proximité, mais ajoute une nouvelle complexité au paysage alimentaire. Désormais, il n’est plus perçu comme la seule alternative pour consommer de manière responsable. Entre labels concurrents et produits locaux, le choix du consommateur devient de plus en plus fragmenté.
Une réflexion stratégique pour les producteurs
Face à ces incertitudes, être en bio ne garantit plus une protection contre la volatilité des prix. La question du retour au conventionnel se pose avec une nouvelle acuité pour de nombreux agriculteurs. Cette décision, bien que difficile, dépend de plusieurs facteurs :
La vision du métier : Pourquoi ai-je choisi le bio ? Est-ce un engagement profond ou une stratégie économique ?
Les résultats obtenus : Quels sont les niveaux de prix et les marges réellement atteints ?
Les axes d’amélioration : Existe-t-il des leviers pour optimiser ma production ou ma commercialisation ?
Transparence, innovation, circuits courts et sensibilisation des consommateurs seront autant de clés pour redonner au bio sa place dans le paysage alimentaire français.