ENVIRONNEMENT : aides aux investissements en faveur de la qualité de l’air

ENVIRONNEMENT : aides aux investissements en faveur de la qualité de l’air

Le ministère met en place un programme d’aides ponctuelles pour les matériels en faveur de la qualité de l’air dans les élevages intensifs de porcs et de volailles.

 

Un plan d’action « pour améliorer la qualité de l’air » est mis en place par la Ministre de l’Environnement afin de répondre à un objectif de réduction des émissions nationales de certains polluants atmosphériques dont l’ammoniac (objectif national -13% à l’horizon 2030).

Par ailleurs l’évolution prochaine des normes européennes doit rendre obligatoire, pour les plus gros élevages, l’utilisation de ces techniques. Ils devront se mettre en conformité avec ces nouvelles exigences.

 

Un programme d’aides ponctuelles est donc ouvert pour les exploitations suivantes  (soumises à la rubrique ICPE 3660) :

  • plus de 40 000 emplacements volailles
  • plus de 2 000 emplacements de porcs en production ou plus de 750 emplacements pour les truies

 

Les demandes sont à effectuer avant le 31 Décembre 2016.

 

Les matériels éligibles :

 

Les matériels éligibles sont des matériels neufs :

– Les rampes équipées de pendillards à tubes traînés ou sabots traînés (pour lisier) ;

– Les enfouisseurs (pour lisier) à rainures ouvertes ou à rainures fermées ;

– Les couvertures de fosses à lisier ;

– Les laveurs d’air, si la ventilation est centralisée dans le bâtiment ;

– Les racleurs de lisier (élevages de poules pondeuses, reproductrices et de porcs);

– Les tapis d’évacuation des fientes de volailles.

 

Le taux d’aide est de 40%, majoré de 20% pour un JA ou dans le cas d’un projet collectif. Le plafond des investissements aidés est de 100 000€.

Les investissements ne peuvent faire l’objet d’autres subventions dans le cadre du PCAE, PDRR,…

Le budget alloué à la mesure est de 10 millions d’euros et les demandes d’aide seront traitées dans leur ordre d’arrivée.

 

CERTIPHYTO : Certificat individuel à acquérir avant le 1er octobre 2014

CERTIPHYTO : Certificat individuel à acquérir avant le 1er octobre 2014

Tout agriculteur qui utilise des produits phytosanitaires a l’obligation de disposer d’un certificat individuel à compter du 1er octobre 2014. De plus, à partir du 1er janvier 2015, ce certificat devra être présenté pour l’achat de pesticides à usage professionnel. Si vous n’avez pas encore votre certificat individuel, il est urgent de vous inscrire à une formation.

 

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, et afin de renforcer la formation à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (ou phytosanitaires), tout utilisateur phytopharmaceutiques à des fins professionnelles devra posséder un certificat d’aptitude obligatoire selon la catégorie professionnelle.

 

Pour les agriculteurs, la date limite pour disposer du certificat individuel est le 1er octobre 2014.

 

À partir de 2015, le certificat devra être obligatoirement présenté pour l’achat de pesticides à usage professionnel. En d’autres termes, un agriculteur qui ne possède pas le certificat individuel ne pourra pas acheter de produits phytosanitaires.

 

Ce certificat individuel est valable 10 ans. Il peut être obtenu par :

-une formation seule ;
-un test seul ;
-une formation et un test.
De très nombreux organismes de formation sont habilités par le ministère de l’agriculture pour mettre en œuvre ces formations et tests.

Cette liste est accessible sur le site Internet de la DRAAF Pays de la Loire, http://draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Liste_OF_PDL_2_avril_2013_cle0c8c73-1.pdf

 

Conditionnalité : évolution en 2014

Conditionnalité : évolution en 2014

Suite à une demande de la commission européenne, la France a fait évoluer son suivi de conditionnalité et a pris en compte les évolutions règlementaires. Parmi les évolutions : l’augmentation des taux de sanctions, l’introduction d’une nouvelle exigence de protection des eaux contre les nitrates agricoles, des évolutions dans la gestion des surfaces en herbe et une exigence plus forte relative au contrôle pulvérisateur

 

Des taux de sanction qui augmentent

En 2014, le taux de réduction appliqué aux anomalies intentionnelles ne sera plus systématiquement fixé à 20 %. La notion de répétition sera notamment prise en compte pour fixer des sanctions supérieures à 20 %. Le nombre d’anomalies sanctionnées à 3% et 5% (au lieu de 1%, pour les plus basses) va augmenter.

Non respect des règles liées à la protection des espèces

Alors que précédemment le non respect des règles liées à la protection des espèces protégées animales et végétales était pénalisé uniquement si un procès verbal était formalisé, aujourd’hui le simple constat est suffisant pour retenir l’anomalie.

Protection des eaux contre les nitrates « agricoles »

En 2014, une nouvelle exigence a été introduite : faire une couverture végétale permanente le long des cours d’eau BCAE et les plans d’eau de plus de 10 hectares en respectant le type de couvert et les conditions d’entretien. Cette exigence pourrait être élargie à d’autres cours d’eau en 2015.

A rappeler également : vous avez l’obligation en Vendée, pour les zones considérées comme vulnérables, de réaliser au moins une analyse de sol par an. Si ces analyses ne sont pas réalisées vous risquez de perdre 1% des aides PAC pour l’année.

La gestion des surfaces en herbe

Evolutions de 3 points :

– La dérogation qui est accordée au titre des ACAL se limite aux 2 dernières campagnes et sous condition que la demande concerne au moins 20% de la production laitière. La mise à jour des références herbe est proportionnelle à l’ACAL.

– Mise à jour voire la mise à zéro des références herbe, après examen au cas par cas par les services de la DGPAAT, accordée à des agriculteurs concernés par une situation particulière qui relèverait  “de cas de force majeure ou de circonstances exceptionnelles, dans des situations particulières qui ont des répercussions pérennes notamment les accidents invalidants ou maladies de longue durée incompatibles avec le maintien d’un troupeau d’animaux.”

– L’exemption de l’exigence de productivité minimale des surfaces en herbe pour les agriculteurs sans animaux n’ayant que des faibles surfaces correspondant à des bandes tampons situées le long des cours d’eau, pour lesquels l’exigence de productivité n’a pas de réel sens. »

 

Contrôle pulvérisateur devient une exigence générale

Le point de contrôle relatif à la vérification de l’attestation de contrôle technique du pulvérisateur, qui était seulement une exigence complémentaire MAE, est devenu une exigence générale. L’entrée dans le dispositif de contrôle se faisait progressivement selon un échéancier étalé du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013. Au 1er janvier 2014, tous les matériels sans exception doivent avoir passé ce contrôle technique.

Conditionnalité : évolution en 2014

ENVIRONNEMENT : modification des distances d’épandage

Depuis le 1er janvier 2014, les interdictions et les distances d’épandage ont été modifiées pour les trois régimes Installation Classée pour la Protection de l’Environnement : le régime déclaration, le régime enregistrement et le régime autorisation. 

Les interdictions d’épandage et les distances d’épandage pour les élevages soumis à déclaration, enregistrement et  autorisation ont été revues par arrêté du 27 décembre 2013, avec date d’application au 1er janvier 2014.

Interdiction de l’épandage des effluents d’élevage et des matières issues de leur traitement :

– sur sol non cultivé ;
– sur toutes les légumineuses sauf exceptions
– sur les terrains en forte pente sauf s’il est mis en place un dispositif prévenant tout risque d’écoulement et de ruissellement vers les cours d’eau ;
– sur les sols pris en masse par le gel (exception faite pour les fumiers ou les composts) ;
– sur les sols enneigés ;
– sur les sols inondés ou détrempés ;
– pendant les périodes de fortes pluviosités ;
– par aéro-aspersion sauf pour les eaux issues du traitement des effluents d’élevage. L’épandage par aspersion est pratiqué au moyen de dispositifs ne produisant pas d’aérosol.

Distances à respecter vis-à-vis des tiers :

Les distances minimales entre d’une part les parcelles d’épandage des effluents d’élevage bruts ou traités et, d’autre part, toute habitation ou local habituellement occupé par des tiers, les stades ou les terrains de camping agréés, à l’exception des terrains de camping à la ferme, sont fixées dans le tableau suivant :

Catégorie d’effluents 
d’élevage bruts ou traités
Distance minimale
d’épandage
Cas particuliers
Composts d’effluents d’élevages élaborés selon les modalités prévus au 4.4 10 mètres
Fumiers de bovins et porcins compacts non susceptibles d’écoulement, après un stockage d’au minimum 2 moi

 

15 mètres
Autres fumiers
Lisiers et purins
Fientes à plus de 65% de matière sèche
Effluent d’élevage après un traitement visé au 4.3 et/ou atténuant les odeurs à l’efficacité démontrée selon les protocoles établis dans le cadre de l’étude Sentoref 2012 réalisée par le Laboratoire de métrologie et d’essais.
Digestats de méthanisation
Eaux blacnhes et vertes non mélangées d’autres effluents
50 mètres En cas d’injection directe dans le sol, la distance minimale est ramenée à 15 mètres. pour un épandage avec un dispositif de buse palette ou de rampe à palettes ou à buses, cette distance est portée à 100 mètres.
Autres cas
100 mètres

 

L’épandage des effluents d’élevage et des matières issues de leur traitement est interdit à moins de :

–  50 mètres des points de prélèvement d’eau destinée à l’alimentation des collectivités humaines ou des particuliers et à 35 mètres dans le cas des points de prélèvement en eaux souterraines (puits, forages et sources) ;

–  200 mètres des lieux de baignade déclarés et des plages, à l’exception des piscines privées, sauf pour les composts élaborés conformément au paragraphe 4.4 qui peuvent être épandus jusqu’à 50 mètres ;

–  500 mètres en amont des zones conchylicoles, sauf dérogation liée à la topographie, à la circulation des eaux et prévue par l’arrêté préfectoral d’autorisation ;

–   35 mètres des berges des cours d’eau ; cette limite est réduite à 10 mètres si une bande  végétalisée de 10 mètres ne recevant aucun intrant, à l’exception de ceux épandus par les animaux eux-mêmes, est implantée de façon permanente en bordure des cours d’eau. Dans le cas des cours d’eau alimentant une pisciculture, à l’exclusion des étangs empoissonnés où l’élevage est extensif sans nourrissage ou avec apport de nourriture exceptionnel, la distance est portée à 50 mètres des berges du cours d’eau sur un linéaire d’un kilomètre le long des cours d’eau en amont de la pisciculture.