par Céline Vailhen | Nov 14, 2017 | Volaille
Les élevages de volailles de plus de 40 000 places doivent réaliser un dossier de réexamen de leur autorisation d’Installation Classée dans la cadre de la DirectiDofve IED (Industrial Emission Directive) de réduction des émissions polluantes. 
La directive IED impose le respect des Meilleures Techniques Disponibles (MTD) définies par filière. Dans un premier temps, vous devez vous positionnez vis-à-vis des 34 MTD et planifier une mise en conformité à réaliser avant 2021. Les MTD concernent les bâtiments d’élevage, l’alimentation des animaux, l’utilisation de l’eau & de l’énergie, le stockage et l’épandage des effluents.
Avec la nouvelle version des MTD publiée en février dernier, l’obligation de moyens s’étend à une obligation de résultats sur le volet excrétion d’azote et de phosphore mais aussi sur les émissions d’ammoniac au niveau des bâtiments. En effet, il est imposé des valeurs limites d’émission qui sont définis par catégorie animale.
Vous avez dû recevoir un mail vous indiquant l’ouverture du télé service sur le site Ministériel. Si votre numéro SIRET est impair, vous devez faire votre déclaration en ligne avant avril 2018 et si votre n° SIRET est pair avant février 2019.
Si vous souhaitez être accompagné dans cette démarche de réexamen de votre autorisation ICPE, les conseillers environnement de Cerfrance Vendée vous proposent leur expertise.
N’hésitez pas à consulter les résultats économiques sur la filière volaille pour la région Pays de la Loire ici : https://www.agriculteurs-85.fr/Resultats-Volailles
par Céline Vailhen | Nov 14, 2017 | PAC
Le ministère confirme son calendrier de rattrapage PAC. L’ATR est en cours de paiement. Les aides 2017 du 1er pilier, couplées et découplées, et l’ICHN seront payées entre décembre 2017 et mars 2018. Les aides du 2ème pilier, MAEC et bio le seront de façon échelonnée.

- A partir du 3 novembre pour la campagne 2015,
- A partir de mars 2018, pour la campagne 2016,
- juillet 2018 pour la campagne 2017.
Le ministère n’a pas encore arrêté les montants unitaires des aides couplées.
Les paiements seront définitivement clôturés par l’envoi de la LFI (lettre de fin d’instruction). Elle ne concernera que les Aides Surfaces 1er pilier pour la campagne 2015. Elle sera déposée dans Télépac en janvier 2018. Vous avez formellement, 2 mois pour contester la décision de l’administration. Après cela ne sera plus possible.
La LFI de 2016 sera déposée sur Télépac en mars 2018.
Pac : Les évolutions du paiement vert
L’évolution des conditions du paiement vert est surtout marquée par l’absence de phytos sur SIE. Le ministère a clarifiée la durée d’interdiction qui est différente selon les couverts :
- jachère, 6 mois
- cultures dérobées en mélanges, 8 semaines
- plantes fixatrice d’azote, pendant tout le cycle du semis à la récolte.
La règle ne s’applique pas aux semis de l’automne 2017 pour la déclaration 2017. Il reste beaucoup de points à préciser, notamment la fixation des dates butoir sur les périodes d’interdiction de phytos.
Le ministère a confirmé les assouplissements concernant les SIE. Il faut noter que les éléments topographiques adjacents d’une SIE n’étaient pas systématiquement SIE. Ils pourront l’être. Par exemple, un fossé et une haie adjacents. Si l’un des deux est reconnu SIE, les deux le sont.
Le ratio des PP a été calculé au niveau national. 3 régions sont en dégradation, les Pays de La Loire ne sont pas concernés. Donc en 2018, comme les années précédentes, il est possible de retourner les PP, en Pays de la Loire, sauf les PP sensibles, sans demande préalable à la DDTM. Fin 2018, il y aura un nouveau calcul de ratio des PP. Les exploitants ayant retourné leur PP en 2018, pourront être amenés à remettre en herbe ces parcelles, si le ratio se dégrade en 2018. Il est toujours possible de déplacer les PP sur l’exploitation, sauf les PP sensibles qui ne doivent jamais être retournées ni déplacées.
Le règlement omnibus concerne de nombreux sujets et pas seulement la PAC, mais il pourrait contenir un assouplissement sur le paiement vert : la suppression du plafond de 30 ha de terres arables dans l’exemption de SIE pour les producteurs ayant 75% de surfaces en herbe, avec une application au 1er janvier 2018. Cela reste à confirmer.
par Céline Vailhen | Nov 2, 2017 | Bovin, Bovin Laitier, Caprin, Cuniculture, Grandes Cultures, Porc, Volaille
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Le livret est rédigé par nos conseillers Cerfrance spécialisés en agriculture, il a pour objet de vous présenter l’analyse et les perspectives des différents filières agricoles : production laitière, production caprine, production porcine, aviculture, cuniculture, les grandes cultures et les productions végétales.
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par Céline Vailhen | Nov 2, 2017 | Grandes Cultures, Références Économiques
Viticulture
L’année 2016 aura été marquée par des accidents climatiques successifs (gel, grêle, forte pression sanitaire…) variables selon les secteurs géographiques. Ces aléas climatiques ne se reflètent pas encore totalement dans la courbe d’évolution des résultats comptables clôturés au cours de l’année 2016.
En Maine-et-Loire, le produit moyen des exploitations continue de progresser (+7 %) et entraîne avec lui l’efficacité économique. La vente directe pratiquée par bon nombre des viticulteurs du département, leur permet de conserver la plus value commerciale et d’être moins dépendant des cours du vrac. Les marchés continuent de porter les rosés et les mousseux.
Dans le vignoble nantais, les résultats s’améliorent en grande partie grâce à la bonne récolte 2015, conjugué au raffermissement des cours du négoce en 2016. Après plusieurs années mitigées, le revenu par exploitant progresse pour s’établir à 29 200 € / UTA.
Les comptabilités closes en 2017 se caractériseront par :
• les accidents climatiques 2016 qui continuent d’impacter celles de début 2017,
• de nouveau une période de gel en avril 2017 sur une partie du vignoble,
• des pertes de récolte 2016 confirmées en chenins et muscadets,
• des stocks avant-vendanges réduits sur certaines appellations,
• À noter tout de même de belles vendanges, très qualitatives (été sec),
• une récolte nationale vendanges 2016, en retrait de 9 % par rapport à la
normale (ou 12 % par rapport à 2015),
• dans un contexte de récolte mondiale 2016 elle-même en diminution (-5 %
selon l’OIV),
• donc une bonne tenue générale des prix,
• et un fort rebond des prix du muscadet (+30 à +50 %).
Horticulture
• Un premier semestre 2016 compliqué par la météorologie et la logistique des transports, ce qui a perturbé la distribution des produits et leur consommation.
• Un maintien du chiffre d’affaires malgré un contexte macro-éco défavorable (crise de consommation et concurrence internationale vive).
• Des démarches collectives pour dynamiser la consommation intérieure « Fleurs de France », « Plante bleue »…
• Un nombre d’entreprises en activité qui diminue (4 %/an).
• Un revenu par exploitant qui se maintient à l’identique depuis 3 ans.
• Le segment de marché « vente aux détails (multiproduits) » semble mieux résister.
• Début 2017 : le « marché du paysage » connaît un regain, tiré par celui de la « construction ».
Maraîchage
• Un contexte climatique très compliqué (excès de pluviométrie et températures basses au printemps, chaleur et absence de pluie en été).
• Production et récolte de plein champs fortement perturbées. À noter les bons résultats du Poireau Primeur.
• Sous serres : mauvais début de saison pour la tomate et le concombre (production ralentie et prix en retrait), mais la demande soutenue pendant l’été sauve la saison.
• Au final, le produit est égal à celui de 2015. On relève une amélioration du ratio revenu / produit brut de 1 point en 1 an, progression liée à l’optimisation des charges essentiellement opérationnelles. 2016 restera un bon millésime pour le secteur maraîcher.

Arboriculture

Le produit arboricole est sujet à des épisodes successifs de forte hausse et de forte baisse.
Les résultats 2015 et 2014 correspondent à un cycle bas (faible prix de vente).
Les résultats 2016 marquent une conjoncture beaucoup plus favorable.
Ces résultats 2016 concernent la récolte 2015 et sa commercialisation.
• Une bonne récolte PDL 2015 : quantité, coloration, calibrage, conservation.
• Un marché intérieur globalement satisfaisant : démarrage lent, puis dynamique dès décembre 2015, et maintien jusqu’en fin de saison (rareté des fruits d’été précoces).
• Des vergers rénovés, avec protection antigel et anti-grêle, plus productifs.
• Un revenu par exploitant en cycle haut.
• Activité capitalistique à long terme par essence, les bons résultats viennent honorer les engagements bancaires du passé tout en redressant la trésorerie malmenée par les deux exercices précédents.
Tendances pour résultats à venir 2017 :
• Une récolte 2016 moins volumineuse que 2015 (-10 %) printemps pluvieux, sécheresse d’été, récolte plus précoce, mais une qualité organoleptique satisfaisante.
• Un marché intérieur et à l’export qui tire dès octobre 2016.
• Une bonne valorisation pour les variétés « terroir » et « club », plus difficile pour variétés classiques.
• Des flux d’exportation en recul premier trimestre 2017 (inquiétude sur le marché algérien).

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par Céline Vailhen | Nov 2, 2017 | Agro-Environnement, Grandes Cultures, Références Économiques

Entre excès de précipitations et manque de chaleur avant la récolte, les conditions climatiques ont affecté les rendements des cultures de vente sur 2016. Après deux années correctes, la production régionale de céréales accuse une baisse de l’ordre de 20 %.
À cela s’ajoute une situation de marché tendue qui pèse sur la rentabilité des cultures. Sans compter les réfactions de prix dues au manque de qualité qui ont été importantes dans certains cas.
Dans ce contexte, les résultats 2016 s’établissent à nouveau à un faible niveau. Ils avoisinent 20 000 € en moyenne/UTHF, bien en deçà de la moyenne quinquennale.
Regard sur les tendances mondiales
Dans la continuité de 2014 et 2015, et alors que les stocks restent modestes dans l’Union Européenne, 2016 s’affiche comme une année record à l’échelle mondiale. Avec des récoltes en hausse chez les principaux exportateurs, les stocks déjà confortables en début de campagne se sont alourdis. Pesant d’autant sur les marchés, avec des prix à la peine.

Dans ce contexte, l’Union Européenne peine à trouver sa place dans les échanges mondiaux. Malgré l’affaiblissement de l’euro sur 2016, et le maintien du baril de pétrole à près de 50 $, le dynamisme de l’offre et la dégradation de qualité des céréales pénalisent les exportations des principaux producteurs européens.
Quelques cultures au crible
Alors que la chute des cours pèse sur les performances économiques depuis 2014, les conditions climatiques ont accentué la tendance. Avec des rendements en nette baisse, exception faite des oléagineux, les marges brutes par hectare diminuent sensiblement pour la récolte 2016. Alors qu’elles passent la barre des 500 € / ha en colza, les marges céréales n’atteignent pas ce cap.


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